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Le genou, une articulation complexe et vulnérable

Le genou est l’une des articulations les plus sollicitées du corps. Il absorbe les impacts, transmet les forces entre la hanche et le pied et permet à la fois la marche, la course, les sauts, les changements de direction ou les pivots rapides. Pour supporter ces contraintes, il s’appuie sur des structures interdépendantes : ligaments, ménisques, cartilage, muscles, tendons et capsule articulaire. Dès qu’un de ces éléments perd sa capacité de stabilisation ou d’adaptation, l’ensemble de l’articulation en pâtit, ce qui explique la fréquence des lésions du genou.
Les traumatismes apparaissent souvent lors de gestes sportifs rapides. Une réception de saut, un pivot forcé, un freinage soudain ou un contact peuvent dépasser la résistance des tissus. Une même situation peut entraîner une rupture ligamentaire, une lésion méniscale, une contusion osseuse ou une combinaison de plusieurs atteintes. Le genou devient alors douloureux, instable, gonflé et difficile à mobiliser. Sa récupération ne peut se faire sans une compréhension fine de la mécanique articulaire et des étapes biologiques de cicatrisation.

Comprendre les traumatismes du genou

Les traumatismes du genou incluent une grande variété de mécanismes : torsion en charge, choc direct, mouvement forcé ou surcharge répétée. Chacun de ces scénarios entraîne un stress particulier sur les structures de l’articulation.
Les lésions méniscales, par exemple, surviennent souvent lors d’un pivot avec le pied fixé au sol. Le ménisque, comprimé entre le fémur et le tibia, se fissure ou se déchire lorsque la contrainte dépasse sa capacité d’adaptation.
Les ruptures ligamentaires, en particulier celle du ligament croisé antérieur, apparaissent dans des contextes mécaniques bien typifiés : valgus dynamique, rotation excessive, ralentissement brutal ou réception mal contrôlée. La perte de contrôle articulaire entraîne une sensation de dérobement et une instabilité.
Les ligaments latéraux peuvent également être touchés, notamment suite à un impact sur la face interne ou externe du genou. Certaines atteintes concernent aussi les tendons ou les jonctions musculo-tendineuses, souvent dans un contexte d’effort intense ou de surcharge prolongée.
Ces traumatismes ne modifient pas seulement l’anatomie. Ils transforment la manière dont la personne utilise son genou. La douleur entraîne des compensations, une perte de confiance, une modification de la marche et une diminution de la performance fonctionnelle. La rééducation doit donc agir sur l’ensemble de ces dimensions.

Conséquences fonctionnelles des lésions méniscales et ligamentaires

Une lésion méniscale perturbe l’amortissement et la répartition des forces dans l’articulation. La perte de continuité méniscale peut provoquer des sensations d’accrochage, de blocage ou d’instabilité subtile, particulièrement dans les mouvements en flexion chargée.
Une rupture ligamentaire, quant à elle, entraîne une insuffisance de stabilité mécanique. Le ligament croisé antérieur joue un rôle majeur dans le contrôle des translations et des rotations du tibia. Lorsqu’il est rompu, la musculature doit compenser cette défaillance, ce qui n’est ni immédiat ni garanti sans rééducation.

Les conséquences dépassent la zone blessée : perte de force, diminution de la proprioception, marche altérée, schéma de course modifié et compensations multiples.

Le bilan en rééducation des traumatismes du genou

Le bilan permet de comprendre le patient dans sa globalité. Il débute par un échange détaillé : circonstances de l’accident, évolution de la douleur, type de lésion, interventions éventuelles, exigences professionnelles ou sportives.
L’examen clinique analyse la mobilité, notamment l’extension qui influence directement la marche et l’alignement, ainsi que la flexion nécessaire aux gestes du quotidien. La qualité du mouvement prime souvent sur l’amplitude brute. La marche, les transferts, les escaliers et les demi-tours révèlent de nombreuses compensations.
L’évaluation musculaire est essentielle : quadriceps, ischio-jambiers, fessiers et tronc participent tous à la stabilité dynamique. Le déficit quadriceps, fréquent après ligamentoplastie, nécessite un suivi attentif.
Le bilan inclut également une analyse fine de la proprioception : appuis, équilibre unipodal, réactions posturales, stabilité dans les micro-déséquilibres.
Enfin, la dimension psychologique — confiance, appréhension, peur du mouvement — ne peut être négligée. Elle influence fortement la qualité de la récupération.

Principes généraux de la rééducation du genou traumatisé

La rééducation suit une progression cohérente, guidée par les étapes biologiques de cicatrisation.
Un premier principe consiste à restaurer rapidement l’extension complète ou quasi complète du genou, car un déficit même minime peut entraîner une gêne durable. La gestion de la douleur et de l’œdème permet d’éviter l’enraidissement précoce.
Un second principe repose sur la récupération des mobilités, en flexion notamment, afin de retrouver une gestuelle harmonieuse dans les activités quotidiennes. Les mobilisations doivent être adaptées aux douleurs, à la chirurgie éventuelle et aux tissus encore fragiles.
Le renforcement musculaire constitue un autre pilier. Il ne s’agit pas uniquement de travailler les quadriceps ou les ischio-jambiers, mais de reconstituer un ensemble musculaire capable de stabiliser l’ensemble du membre inférieur.

La proprioception et le contrôle moteur jouent un rôle central. Le genou doit pouvoir réagir correctement aux appuis, aux déséquilibres, aux variations de surface. Ces exercices, d’abord simples, deviennent progressivement plus dynamiques.

Parcours de récupération et reprise des activités

Les premières semaines sont marquées par des progrès rapides : diminution de la douleur, amélioration de la mobilité, marche plus fluide. Pourtant, le genou reste fragile. La rééducation veille donc à progresser sans précipitation, en adaptant constamment la charge de travail.
Lorsque la marche, les transferts et les escaliers deviennent confortables, l’accent se déplace vers l’endurance musculaire, la stabilité et la coordination. L’objectif est un membre inférieur capable de supporter une journée de vie active sans gêne à l’effort.
La reprise professionnelle dépend des contraintes du métier. Une activité physique exigeante nécessite une préparation spécifique. Un travail sédentaire demande davantage de gestion posturale et de mobilité suffisante.
Les loisirs actifs — randonnée, vélo, activités de plein air — peuvent être intégrés progressivement comme outils thérapeutiques, à condition de respecter des intensités raisonnables et une planification cohérente.

Traumatisme du genou et retour au sport

Le retour au sport représente une étape cruciale, surtout après ligamentoplastie ou lésion méniscale chez le sportif. Il ne dépend ni de la douleur seule, ni du temps écoulé depuis la blessure. Il repose sur des critères précis de force, de symétrie, de stabilité et de qualité gestuelle.
Les exercices deviennent alors plus spécifiques : appuis rapides, impulsions, réceptions, pivots, accélérations et changements de direction. Le genou doit se comporter comme un genou de sportif, capable d’encaisser des contraintes intenses.
La confiance dans l’articulation est un paramètre essentiel. Elle se reconstruit progressivement grâce à l’exposition contrôlée aux situations qui inquiètent le patient. L’objectif final est un genou stable, fonctionnel et capable de performer sans appréhension.

Prévention, entretien et protection du genou à long terme

Une fois la rééducation avancée, la priorité devient la prévention. Un genou ayant subi un traumatisme conserve souvent une certaine vulnérabilité. La prévention vise à réduire le risque de récidive, à protéger le cartilage et à maintenir une mécanique fonctionnelle.
Elle inclut :

L’objectif n’est pas de limiter l’activité, mais au contraire de permettre au patient de vivre pleinement ses projets avec un genou stable et durable.

L’éducation du patient comme fondement de l’autonomie

Le patient joue un rôle central dans la kinésithérapie moderne. Comprendre la douleur, adapter son effort, reconnaître les signes de fatigue et intégrer des exercices dans son quotidien permettent de prolonger les bénéfices de la rééducation.
L’éducation thérapeutique renforce l’autonomie, améliore la confiance et constitue un élément clé de la prévention et de la performance.

Ai-je bien compris ?

Les traumatismes du genou touchent aussi bien les sportifs que les non-sportifs et concernent les ménisques, les ligaments ou plusieurs structures en même temps. Ces blessures modifient la mécanique du genou, provoquent douleur, perte de force, instabilité et appréhension. La rééducation s’organise autour de la récupération de la mobilité, du renforcement musculaire, du contrôle moteur et de la proprioception. Le retour au sport ou au travail doit être progressif, structuré et adapté aux contraintes de chacun. La prévention et l’entretien régulier sont essentiels pour protéger durablement l’articulation.

Un article proposé par l’équipe des kinés du cabinet Kiné Sport Versailles, 24 rue des Réservoirs, Versailles — kinésithérapie du sport, rééducation et suivi fonctionnel.