C'est l'articulation qui met en regard le fémur avec le bassin (plus précisément la tête fémorale avec l'os coxal). La hanche est une articulation portante, robuste et très stable. Cette stabilité est assurée par la forme articulaire ainsi que par une capsule et des ligaments très puissants.
Contrairement à son équivalent du membre supérieur (épaule) la stabilité est prépondérante à la mobilité. Toutefois, la hanche présente une mobilité suffisamment importante pour lui permettre d'orienter le membre inférieur dans l'espace et pour permettre la position assise.
Musculairement, de longs muscles puissants assurent la mobilité et la stabilité du membre (fessiers, quadriceps, ischio-jambiers, ilio-psoas), alors que les muscles courts (pelvi-trochantériens) gèrent le positionnement du bassin par rapport au fémur.
L'articulation de la hanche supporte une grande partie du poids du corps en position érigée ainsi que durant la marche, c'est ce qui fait d'elle une structure sensible à l'usure (arthrose de hanche=coxarthrose) et aux pathologies rhumatismales.
En revanche, sa situation anatomique profonde la rend moins sujette aux traumatismes ( exception faite de la fracture du col du fémur chez le sujet âgé).
Il n'est pas rare d'observer l'apparition de tendinopathie (tendinite du moyen fessier, des fessier plus globalement, des adducteurs) voir des débuts de lésions anatomiques (arthrose) chez des sportifs pratiquant une discipline répétant un geste pathogène en charge. C'est le cas pour l'escrime, les arts martiaux et les sports d'endurance tel la course à pied.
Comme expliqué précédemment, la hanche est une articulation portante, ce qui l'amène à supporter le poids du corps lors des déplacements. Par voie de conséquence, lorsqu'elle est pathologique, il n'y a pas de solution pour limiter l'appui si ce n'est en arrêtant de marcher (ce qui semble être une bien mauvaise solution). Ainsi, c'est souvent une articulation douloureuse lorsqu'elle est atteinte.
Le kinésithérapeute se doit donc d'utiliser au mieu ses techniques pour traiter ou soulager les douleurs de hanche ressenties par le patient.
De même, des positions antalgiques potentiellement pathologiques (boiteries) sont souvent prises par les sujets atteints de ces symptômes. Il en résulte alors des déséquilibres et des rétractions musculaires aggravant la situation.
Le kinésithérapeute doit donc chercher à les prévenir et à élargir son attention sur les articulations proches ( vertèbres lombaires, genoux) qui peuvent également en subir les retentissements.