L'épaule comme l'ensemble des articulations du corps humain met en regard deux segments osseux et plus précisément deux surfaces articulaires. Ces surfaces sont" ceinturées" l'une à l'autre par une sorte de manchon très solide appelé capsule articulaire.
Dans le cas de la capsulite d'épaule, la capsule reliant l'humérus à l’omoplate se rétracte. Cette rétraction entraîne un dysfonctionnement de l'épaule par une limitation des amplitudes articulaires.
Cette pathologie n'a pas toujours de cause connue, elle est dite idiopathique. Cependant, elle peut être secondaire à un traumatisme de l'épaule (fracture de l'acromion, fracture de l’extrémité supérieure de l'humérus), à une affection musculaire de la coiffe des rotateurs ( tendinites d'épaule par exemple) ou alors secondaire à une chirurgie.
Classiquement, la capsulite est décrite en deux voir trois phases.
Une première phase dite chaude, douloureuse voire très douloureuse (y compris la nuit) durent laquelle l'enraidissement commence à apparaître.
S'en suit, après plusieurs semaines voire plusieurs mois un stade d'enraidissement marqué appelé phase froide. Durant cette période, les douleurs vont progressivement diminuer au profit d'une limitation des amplitudes articulaires importante.
Dans un dernier temps, l'enraidissement va progressivement disparaître.
La capsulite est une pathologie qui guérit spontanément en 12 à 18 mois.
Même sans le traitement du kiné, la capsulite récupère par elle même. Aussi est il légitime de se demander l'intérêt de la prise en charge de cette maladie par les kinésithérapeutes.
C'est pour répondre à cette question que nous avons décidé de développer la rééducation durant chacune des phases de cette pathologie.
Durant la phase chaude, le kinésithérapeute oriente son traitement selon trois axes.
Le premier et le plus est important est antalgique. Le massage, les mobilisations douces ainsi que l'utilisation d'adjuvants ( physiothérapie froide, électrostimulation antalgique, técarthérapie) forment le premier pan de la rééducation durant cette phase.
Les deux autres axes sont tournés vers un entretient articulaire doux de l'ensemble des articulations de l'épaule ainsi que sur l'entretient des capacités musculaires.
Le principe fondamental de cette partie de la rééducation est de respecter strictement l’indolence.
Durant la phase froide, les douleurs laissent place à l'enraidissement. Le kinésithérapeute accompagne le patient en tentant de limiter la perte articulaire dans un premier temps, puis accompagne la récupération naturelle des amplitude en fin de phase. C'est également durant cette période que débute le renforcement musculaire des structures qui n'ont pu travailler durant les périodes précédentes faute de mobilité.
Suit alors la phase de récupération qui va clore le traitement. Le kinésithérapeute s’attelle a favoriser une récupération complète des amplitudes articulaires , et ce pour l'ensemble des articulations de l'épaule. De même, les muscles environnants doivent pouvoir assurer la mobilité articulaire dans son ensemble. C'est pourquoi le renforcement musculaire sur la totalité des secteurs articulaires est si important durant cette phase et qu'il est autant travaillé.
En conclusion de la rééducation de la capsulite d'épaule, nous pouvons dire que même si la kinésithérapie ne permet pas à la capsule de récupérer plus vite, le travail du kiné est indispensable.
Calmer les douleurs et accompagner au jour le jour la récupération capsulo-musculaire étant les deux objectifs prioritaires du kinésithérapeute.
S'il est des pathologies nécessitant un recours à la balnéothérapie, la capsulite est probablement l'une de celle présentant les meilleurs indications.
Les douleurs très marquées des débuts empêchent le plus souvent les patients de se relâcher et de laisser le thérapeute prodiguer ses soins.
L'apesanteur obtenue grâce à la portance de l'eau à tendance a gommer ces difficultés.
De plus, la température de l'eau, la douceur des mouvements ainsi que le massage dû aux frottements de l'eau permettent un relâchement optimal et par conséquent un amoindrissement des douleurs.
Il est également plus aisé d'entretenir puis de récupérer les amplitudes articulaires de l'épaule.
De même, la résistance de l'eau augmentant avec la vitesse d’exécution des mouvements, un travail musculaire efficace et précoce peut être mis en place en balnéothérapie.